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LA VILLE DE FOS-SUR-MER S'INTERESSE-T'ELLE AUX PROBLÈMES DE LOGEMENT ? (par Alain terrieur le 13/04/2004)

Au cours du Conseil Municipal dernier le Maire à souhaité intégrer une politique foncière volontariste pour répondre à la grave pénurie de logements que connait la ville de Fos-sur-Mer

Nous encourageons cette démarche en espérant qu'elle débouche rapidement sur la construction de logements comme Miramas, Port de Bouc et Port-Saint- Louis-du-Rhône en donnent l'exemple.

Le Maire de Fos-sur-Mer étant le président du S.O.P. (San Ouest Provence) il serait dommage que la ville de Fos devienne la lanterne rouge des villes qui l'entourent en matière de construction.


 
 

Des nouvelles de la région de Fos sur Mer (04/01/2004)

L’année 2004 est l’année des grands bouleversements du complexe industriel de cette région. Or, ces changements sont de nature à modifier considérablement l’environnement en créant de nombreuses nuisances ; en effet:

Outre l’annonce par GDF de la création d’un stockage aux fins d’exploitation et de commercialisation de GNL ( gaz naturel liquéfié ), la Communauté de Marseille décide d’implanter un incinérateur sur le site industriel de Fos, incinérateur destiné à éliminer ses ordures ménagères. De plus, le Port Autonome de Marseille compte vendre un de ses terrains à la société SUEZ, pour que cette dernière y installe, un, voire deux incinérateurs de capacité énorme, qui laisse présager que la zone du golfe de Fos, sera à brève échéance, un vaste dépotoir sur lequel on entassera et incinérera tout ce qui peut être brûlé en Europe.

Sur Fos, des associations se sont donc créées pour tenter de s’opposer à ces projets.

Il faut en effet savoir, en ce qui concerne les capacités de stockages de GNL de GDF, que les dangers sont énormes. Il s’agit de 4 bacs de capacité gigantesque, chaque bac ayant en effet un diamètre de 80 mètres sur une hauteur de 62 mètres, soit 12 mètres plus haut que le viaduc de Martigues pour ceux qui le connaissent. L’implantation de ces bacs se faisant sur la seule plage de Fos encore potable. Cette implantation irresponsable, alors qu’il existe un terrain GDF plus éloigné de 3 Km environ dans la zone industrielle, rendra inutilisable le poste de déballastage des pétroliers et par la même occasion, toute possibilité de port refuge en cas de problème sur un navire comme celui rencontré par le Prestige. De plus, du fait de leurs situation géographique, ces bacs agrandissent le périmètre Sevezo et en cas de fuite, risquent de transformer la zone en un brasier incontrôlable. Quant au golfe de Fos, le traitement au chlore des eaux de prosess de cette installation, va à court terme, le rendre impropre à la conchyliculture et à la pêche, car GDF va rejeter directement dans le golfe des eaux chlorées, ces rejets en milieu organique animal engendrant par voie de conséquence, des trichloramines toxiques, et cela à un débit d’eaux rejetées de 1 440 000 m3 / jour, ces eaux étant abaissées au passage de 6 ° C.

Enfin comme on le sait, depuis sa récente publicité télévisée ‘’GDF respecte et préserve l’homme et l’environnement ‘’.

Quant aux incinérateurs, la ville de Marseille, qui n’a pas encore mis en pratique le tri des ordures ménagères sachant, depuis de nombreuses années que la ‘’ poubelle ‘’ d’Entressen serait fermée à brève échéance et que la loi Française envisage de ne plus accorder de construction d’incinérateur après juin 2004, essaye, par tout les moyens, y compris les plus vils, d’installer sur Fos son incinérateur dont la capacité de traitement serait supérieure à ses besoins. Les divers arrondissements de Marseille ayant en effet refusé cette implantation sur leur domaine.

Il n’est plus à prouver que l’incinération de déchets industriels ou ménagers, engendre divers polluants, parmi lesquels les fameuses ‘’DIOXINES’’ ( au nombre de 250 environ reconnues à ce jour ) ainsi que des FURANES ( que l’on range par commodité d‘écriture dans la catégorie des Dioxines ), des oxydes d’azote ( NOx ), du dioxyde de soufre ( SO2 ), de l’acide chlorhydrique et des métaux lourds ( Mercure, plomb, chrome, nickel, arsenic, cadmium etc…)

Les toxicités de ces divers composés chimique sont bien connues, encore insuffisamment en ce qui concerne les DIOXINES et les FURANES car, bien que leur identification date des années 40, l’évolution de leur toxicité dans le temps, du fait de leur récente apparition en tant que risque industriel, manque encore de précision, la découverte de ce risque industriel datant en effet de la catastrophe de SEVEZO de 1976. Cependant, personne ne conteste le fait, que même 28 ans après, les pathologies sont encore présentes. Diverses études épidémiologiques sur les dioxines ont révélé  une modification notable du comportement intellectuel et moteur, que se soit par une exposition pré ou postnatale. Les dioxines sont également responsables de dégradations du système immunitaire.

Quant à l’évolution des effets de la dioxine dans le temps, il semble que l’on manque encore de données.( Il y à peu de temps, on à mis en valeur des lésions cardiaques chez des personnes ayant été exposées au nuage de dioxines, c’est à dire 28 ans après la catastrophe de Seveso). Chez les populations exposées, on a noté une légère augmentation de malformations congénitales, d’anomalies biologiques, d’atteintes thyroïdiennes et des perturbations du phénomène d’ovulation, sans compter les cancers.

Un incinérateur aux normes, crache 100 picogrammes de Dioxine par m3 de fumée. Pour donner un exemple celui de MEREX crache aux alentours de 50 000 m3 de fumée.

L’ OMS donne comme seuil maximun de tolérance d’exposition à la Dioxine pour l’homme, la valeur de 10 picogrammes par jour et par kilo de poids ( 1 picogramme vaut 1 millionième de millionième de gramme ).Or ces Dioxines sont des composés stables jusqu'à 800 °C leur destruction n’étant complète qu’à 1300 ° C. De plus, elles sont liposolubles et se concentrent le long de la chaîne alimentaire ( produits laitiers, viande, poissons, légumes, etc.. ) Les Dioxines se fixent facilement sur les poussières, et de ce fait sont transportées facilement sur de longues distances. C’est dire que les villes environnantes des incinérateurs sont également exposées, et ce sur plusieurs kilomètres, ( Marseille qui veut éviter les dangers de l’incinération sera elle aussi exposée, mistral et autres vents obligent ).

Voici en quelques lignes, comment l’inconscience, la négligence, la cupidité, et le mépris de l’homme pour son prochain veulent faire d’une région de France, le plus grand pôle de pollution du monde.

Un philosophe disait à juste titre ‘’ Science sans conscience n’est que ruine de l’âme’’

Pour les internautes qui voudraient en savoir davantage, et voir sur photos les lieux de ces énormités, je les invite à consulter le site, ils n’en seront pas déçus.

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