mise à jour le 19 septembre 2007
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/ Simulation d'un Plan
Particulier d'Intervention (PPI) |
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simulation
d'un accident majeur à Fos-sur-Mer
:
prélude de morts annoncées
Le jeudi 02 décembre
2004, en compagnie de 287 autres bénévoles,
j'ai participé en tant qu'observateur à un
exercice de simulation grandeur nature
d'un accident majeur à Fos-sur-Mer,
autrement dit un PPI (plan particulier
d'intervention).
Le principal enseignement que je peux
tirer de cet exercice est son côté ridicule
s'il n'était dramatique, à savoir
qu'une grande partie des systèmes
d'alerte n'ont pas fonctionné empêchant
justement la population d'être
avertie d'une situation catastrophique.
Comment voulez-vous "être
acteur de votre propre sécurité" lorsque
vous n'êtes même pas au courant
du danger qui survient ?
Cette simulation est
au moins enrichissante puisqu'elle démontre,
avec preuves à l'appui, qu'en
cas d'accident majeur :
la population
serait incapable de se protéger
puisque non avertie de cette situation.
Cette défaillance incroyable
nous révèle ce que la plupart
des riverains savent depuis longtemps,
que nous ne pouvons pas accorder confiance
aux institutions qui sont censées
nous protéger de ces accidents
majeurs.
Au cours d'un référendum,
la population fosséenne voulant "être
acteur de sa sécurité" s'était
opposée à 97 % à la
construction d'un nouveau danger sur
la plage du Cavaou, ce que le Préfet
et les services de la préfecture
avaient refusé d'entendre en accordant
le permis de construire pour le terminal
méthanier.
Après cet exercice, nous avons
pu lire et entendre l'auto-satisfaction
des organisateurs, très contents
des barrages et d'avoir "circonscrit" l'accident.
La
population, elle, n'a vu aucune ambulance,
aucune mise en situation de blessés à secourir,
aucun masque à gaz et des
systèmes de hauts parleurs
et d'alertes défaillants...
de toute façons, cette population
serait morte de ne pas avoir été prévenue.
Loin d'une auto-satisfation, c'est le
prélude de morts annoncées
si un accident survient maintenant.
Romuald MEUNIER
Les
réactions que nous avons
reçues sont ci-dessous ... |
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Beaucoup de remerciements
aux 287 bénévoles qui
se sont sentis suffisament concernés
pour participer depuis 7 heures du
matin, certains venant de bien loin.
Par leur présence
ils ont démontré leur
intérêt pour tout ce
qui touche aux secours de la population.
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Cela ne m'étonne
pas !
Quelques commentaires:
J'ai eu plus de 30 ans de raffinerie à Lavéra
et habité la cité pendant
cette même période.
Il faut savoir, que même à l'intérieur
de l'établissement les masques à gaz
classiques sont maintenant interdits. Ne
restent que les appareils respiratoires
autonomes et les petits masques rouges
dits de fuite.... donc ce genre d'appareillage
n'est pas pour le grand public. La seule
protection des travailleurs sur le site
(hors ceux d'exploitation disposant d'un
AR adhoc est de se réfugier dans
un centre de contrôle.
Quant aux dispositifs d'alerte il y aurait
beaucoup à dire: à l'intérieur
même de l'établissement on
ne les entend pas toujours (pb de bruit
ambiant, du vent, du non fonctionnement
....)
A cela s'ajoute l'habitude d'entendre
parfois des sirènes sans trop savoir pourquoi
(essais, déclenchements intempestifs,
confusion entre les différentes
sonneries, usines? civiles? ....) , si
bien que peu de personnes y attachent d'importance.
Sur le site de Lavéra il a fallu
afficher des tableaux de codes de sirènes
car entre NC et BP on ne fait guère
de différence, et pour comprendre
la signification il faut compter le nb
de coups de sirènes.... donc ne
les compte que celui qui s'y attend et à l'oreille
attentive.
Pour les manoeuvres internes c'est plutôt
de la mascarade (j'y participai obligatoirement
en tant que responsable d'entretien); le
plus utile n'est en fait pas la situation
mais les tests des moyens de communications
- matériels et humains - internes
et vers la préfecture.
De ce qui
précède on ne peut
qu'imaginer la relation avec les populations.
C'est
ce que je reproche aux réunions
de la Commission locale sur l'environnement
industriel à Martigues où l'on
escamote les vrais problèmes en
se cantonant sur des lieux communs. Cela
s'explique par le fait que les participants à cette
commission sont des établissements
industriels, politiques qui préfèrent
qu'il n'y ai pas de vagues, des gestionnaires
de tous ordres mais pas de vrais techniciens
connaissant les sites.
Les derniers CR que j'ai eu parlent de
fumées de torche mais pas des graves
incidents ayant entrainé leur extinctions
avec tous les dangers que cela comportent.
A ma connaissance il y en a eu au moins
2 et un a été déclaré à la
DRIRE.
L'origine du problème était
bien connu , des solutions proposées
avec des nouvelles technologies (j'en étais
l'initiateur après en avoir fait
des tests sur d'autres capacités)
mais là aussi à ma connaissance
après m'être renseigné auprès
de collègues (j'ai quitté le
site en 2000) même en 2003 la mise
en place de ces nouveaux dispositifs étaient
repoussée ... pour des questions
budgétaires. En 2004, je ne sais
pas.
cliquez sur la plume pour répondre à Coco
Ricco
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Merci, pour l'info
Il est évident que les enseignements de la catastrophe de Total La Mède
n'ont pas été tirés, car là aussi, et dans la réalité cette
fois, l'information à la population et l'organisation des secours avaient été lamentables,
avec toutes sortes de cafouillages.
Le SPPPI, a pourtant planché depuis sur la question !
Sans commentaire !
Bon courage pour la suite de vos actions, de tout coeur avec vous.
cliquez sur la
plume pour répondre à Yvan
Deskarote
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Bien reçu ton e-mail.
Les articles dans la Provence ont bien
signalé, comme toi, que cet exercice
a été ridicule et même
inutile, la population étant prévenue,il
n'y avait personne dans les lieux publics
et même Port St Louis en a fait
les frais , ils ont cru que cela se passerait
chez eux, et de sérieuses perturbations
ont eu lieu.
Quant aux systèmes d'alerte, fonctionnement nul !
Il faut, bien entendu
qu'on en tire les conséquences
pour renforcer notre action.
cliquez sur la plume pour
répondre à Jean Aymare
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Bonjour,
J'ai approuvé votre message. C'était une véritable bouffonerie
! Souhaitons que nos autorités sauront tirer les conclusions qui s'imposent
mais j'en doute.............
J'ai vu un film concernant une répétition d'organisation des
secours après une catastrophe.C'était une histoire vraie. Bon,
c'était lors d'une catastrophe aérienne sur un aéroport
au cours d'un atterrisage mais, la façon dont ces gens avaient réussi à organiser
l'évacuation des blessés, triage, aiguillage, acheminement et
réception grandeur nature dans divers centres hôspitaliers, m'avait
beaucoup impressionnée. Ils avaient procédé en deux temps,
une première fois qui s'était révélée riche
d'enseignements et des corrections avaient été discutées.
La seconde fois, après un an d'étude approfondie sur une méthode
définitive, les résultats avaient été très
concluants. Bien leur en avait pris car quelques semaines après cette
magistrale répétition, un avion s'est malheureusement écrasé sur
leur aéroport. Les secours réels ont été ce jour
là exemplaires, cette ville a reçu les honneurs de tout un pays,
et la méthode est appliquée, aux Etats-Unis dans tous les aéroports.
Ce que dit le film à la fin : Ce fût terrible, mais nous étions
prêts !. Ca fait rêver non ?
Mon époux travaille chez ESSO, il dit qu'à fos il n'y aura jamais
de catastrophe toxique du type bhopal mais que par contre une catastrophe due à une
explosion de sphère pourrait être terrible. C'est le souffle d'une
explosion qui peut nous détruire et c'est sur ce type de catastrophe
que nous devont nous entraîner. J'ai toujours habité près
de site dangereux. Il y a 8 ans, nous vivions près de la raffinerie
de ND de Gravenchon. Tout là bas est monstrueux, gigantesque. quand
nous sommes arrivés à Fos, nous avons cherché la raffinerie
et nous avons vu ce "bébé raffinerie". Ce fût
une surprise. Nous étions habitués à un site démesuré.
Nous n'avons jamais participé à aucune répétition
de sécurité à Gravenchon, malgré l'importance du
site. Des plaques imprimées sont distribuées, rappelant les consignes à tenir
en cas d'urgence mais c'est tout ! Cela coûterait bien trop cher là haut
d'organiser une opération catastrophe. Alors, si pas eux, pourquoi nous
? Les pouvoirs publics sont empêtrés dans leurs histoires de gros
sous, tout cela les gêne et ils comptent sur l'esprit fataliste des gens.
Je ne suis pas au pouvoir et je n'ai pas d'argent. Mais comme vous, je ne peux
me résigner à subir le laxisme de l'autorité mal-pensante
! Si vous organisez des réunions de discussions, des actions dans ce
sens, contactez-nous.
Amicalement,
cliquez sur la plume
pour répondre à Luce Hiffere |
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